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Le secteur du tourisme connaît un regain d’activité

Après une longue léthargie, le secteur du tourisme semble connaître un regain d’activité. M. Bachir Djerribi, président du syndicat national des agences de voyages évoque avec nous la situation du tourisme en Algérie et les possibilités d’investissement au niveau de ce marché.

-Algerians overseas : Pouvez-vous nous présenter le syndicat national des agences de voyages ?

- M. Bachir Djerribi : Le syndicat national des agences de voyages existe depuis deux ans, mais n’a eu son agrément officiel que depuis 18 mois. Il est organisé en sections syndicales réparties sur six pôles touristiques. Trois sections syndicales couvrent les régions de l’est, du centre et de l’ouest, représentant respectivement 13, 12 et 11 wilayas. La quatrième section, englobe 10 wilayas et opère au niveau de la région dite de la boucle des oasis et de la Saoura. Les deux dernières sections syndicales représentent les régions de Janet et de Tamanrasset. Actuellement, nous sommes présents sur les 48 wilayas avec 450 membres. Le nombre global d’agences de voyages existant en Algérie avoisine, quant à lui, le millier.

-Vous avez participé dernièrement au salon international du tourisme et des voyages, Sitev. Quel bilan faites-vous de cet événement ?

- Le Sitev de cette année a eu deux aspects positifs. Il s’agit, en premier lieu, du fait que l’édition 2009 était destinée aux professionnels. Le deuxième aspect positif de cet événement est lié au thème choisi qui est, à mon sens, très intéressant, puisqu’il concernait le tourisme saharien. Le Sahara, comme vous le savez, représente le portail du tourisme en Algérie. Aujourd’hui, on ne peut pas vraiment parler de tourisme balnéaire en Algérie mais on peut, en revanche, se vanter du potentiel du grand sud. La région de la Saoura qui a été délaissée pendant une décennie, commence peu à peu à reprendre la place qui devait être la sienne. Les régions de Tamanraset et de Janet sont connues et assez bien visitées mais nous souhaitons animer davantage les régions qui se trouvent plus au nord telles que la Saoura, par exemple. Nous sommes, d’ailleurs, en train de développer cette destination à travers des actions de promotion. Le but est de permettre aux touristes algériens de se déplacer vers cette région qui n’est pas très éloignées du nord et où ils pourront trouver un service de qualité.

-Quelle est la situation actuelle de l’investissement dans le domaine du tourisme en Algérie et quelles sont les orientations que vous pourriez donner aux sociétés qui désirent investir dans ce secteur ?

-Pour le moment, nous avons un déficit énorme en nombre de lits sur tout le territoire national. Il y a aussi un déficit en termes de qualité de service. La rénovation et la mise à niveau de neuf hôtels sahariens vont booster un peu plus le secteur du tourisme. La dernière loi de finances complémentaire est très favorable à l’investissement car la TVA est passée de 17 à 7%, avec, en plus, un certain nombre d’avantages pour les gens qui désirent investir dans les petites auberges ou les maisons d’hôtes ou dans les moyens de transport. Il s’agit donc de créneaux intéressants pour les investisseurs potentiels, qu’ils soient nationaux ou étrangers.

-Comment se porte aujourd’hui le secteur du tourisme et comment voyez-vous son évolution à moyen terme ?

-Depuis quelques mois, le secteur du tourisme connaît un dynamisme remarquable. Nous avons constaté une augmentation du nombre de touristes visitant l’Algérie, particulièrement depuis le mois d’octobre dernier. Ceci est essentiellement dû à la participation des professionnels algériens à des salons internationaux où ils ont vanté les sites touristiques algériens, notamment ceux se trouvant au sud du pays. Je pense que si nous continuons sur cette lancée l’avenir ne pourra qu’être radieux.

2010-01-04

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