<< Retour

L’étau se resserre sur les importateurs

De source proche du gouvernement, nous avons appris qu’une nouvelle législation serait à l’étude en vue de contrôler plus efficacement les importations algériennes. L’on évoque en effet, la possible généralisation de la fameuse méthode des autorisations de programmes d'importation, laquelle ne touche présentement que certains secteurs comme celui du médicament par exemple. Désormais le gouvernement compte élargir ce système de restriction à d'autres produits " stratégiques " comme le sucre, l'huile de table, les légumes secs, etc.

Le principe mis en avant par les pouvoirs publics serait encore une fois celui de limiter des transferts injustifiés de devises vers l’étranger. En fait, le gouvernement envisagerait d’adopter à nouveau les licences d'importation ; « le ministère du Commerce se penche actuellement sur un projet prévoyant un retour aux licences et quotas d'importations pour tous les produits », signale-t-on, par ailleurs. L’annonce de telles mesures ravive, rappelons-le, les craintes de nombre d’opérateurs qui redoutent le retour aux principes éculés des années de plomb. Ces derniers craignent de voir les pouvoirs publics algériens généraliser la méthode des autorisations de programmes d'importation, jusque là appliquées uniquement aux médicaments, et à d’autres produits clés.

Selon eux, ce durcissement envisagé des conditions d'importation serait susceptible de replonger le pays dans des pénuries, jadis connues par les algériens. Autrement dit, des voix s’élèvent déjà contre cette approche qui ne pourrait que faire revivre à l’Algérie l’expérience du dirigisme économique. "C'est le renoncement au principe de la liberté de commercer et le retour aux licences d'importation synonymes de monopole de certains groupes privés et publics", explique-t-on enfin.

2010-04-25

Ajouter un commentaire à cet article

Pour ajouter un commentaire vous devez être connecté

Vos commentaires

algerian