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L’Algérie s’oppose au projet de reprise d’Orascom par MTN

Le gouvernement algérien n’est pas favorable au projet de transaction entre le groupe égyptien Orascom, détenteur de la licence de téléphonie mobile Djezzy, et le groupe sud africain MTN. “Le gouvernement s'oppose au projet de transaction entre MTN et Orascom, en ce qui concerne la société OTA et s'oppose ainsi à tout transfert total ou partiel de propriété de cette entreprise de Orascom vers MTN. Toute transaction concernant donc OTA sera nulle et non avenue, et pourrait aboutir au retrait de la licence de téléphonie concédée à cette entreprise de droit algérien”, annonce un communiqué du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, rendu public mercredi après-midi à Alger.

Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a réaffirmé mercredi (28/04/2010) le droit de préemption de l'Etat algérien sur toute cession de l'opérateur téléphonique Orascom Télécom Algérie (filiale du groupe égyptien Orascom) à un opérateur étranger. "L'Etat a élaboré des lois qui sont faites pour être appliquées. Nous avons des dispositions et nous veillerons à ce qu'elles soient appliquées", a-t-il souligné. "Nous avons été très clairs en ce qui concerne les relations que nous entretenons avec les sociétés qui sont en partenariat (avec l'Algérie)", a-t-il poursuivi.

Le communiqué précise qu’il revient à Orascom de discuter les termes d’un éventuel désengagement d’Orascom Télécom Algérie (OTA) avec l’Etat algérien qui a décidé d'exercer “son droit de préemption sur la totalité du capital de cette entreprise”. "Toute tentative de contourner cette décision pourrait conduire, le cas échéant, à la mise en oeuvre de la procédure d'expropriation des actionnaires actuels d’OTA, conformément aux dispositions légales pertinentes”, est-il indiqué. Le même communiqué rappelle qu’ OTA ne peut pas transférer ses capitaux à l’étranger avant “l’assainissement de sa situation fiscale” et “la clarification du futur d’OTA avec ses actionnaires actuels”. Il revient à ces actionnaires de « prendre attache avec les autorités algériennes compétentes pour traiter avec elles du devenir de cette entreprise, dans le respect de la législation nationale qui s'applique à cette société de droit algérien”, souligne le document.

2010-04-29

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