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Une femme qui fait briller les autres

Directrice générale de l’agence PR Media et membre actif de l’association des femmes chefs d’entreprise, Saïda Otmanetolba Ouali est aussi bien connue pour les actions qu’elle mène en tant que professionnelle des relations publiques que par son engagement auprès des femmes souhaitant lancer leurs propres entreprises.

La communication, la rédaction et tout ce qui touche à la presse de près ou de loin ont toujours fait partie de la vie de Mme Ouali qui, déjà à huit ans, était rédactrice dans une revue pour enfants. Elle se remémore avec le sourire la maison de la presse de Kouba transformée en terrain de jeu le temps d’une récréation.

Elle ignorait, à cette époque-là, que la communication et surtout la communication avec les médias allaient être son métier. Elle entame d’ailleurs sa carrière professionnelle en travaillant dans une agence de communication avant de passer à une deuxième. Elle décide par la suite de se spécialiser en optant pour le domaine des relations publiques.

PR Media Hill and Knowton est l’appellation complète de l’agence pour laquelle travaille actuellement Mme Ouali.

« Il s’agit, en fait de la première agence exclusivement spécialisée dans le domaine des relations publiques à avoir été représentée en Algérie », nous dit-elle. Un choix difficile puisqu’il s’agit d’un métier très peu connu chez nous, même si des multinationales habituées aux services PR y sont installées.

C‘est en 2007, que Mme Ouali a mis sur pied la filiale locale dont elle est aujourd’hui directrice générale et qui emploie une douzaine de personnes en tout.

L’agence a initié un certain nombre d’actions dont, dernièrement, le lancement de la dernière gamme de Shampoing Head And Shoulders avec le footballeur algérien Antar Yahia. Mme Ouali qui déplore le fait que son métier soit encore assez mal connu en Algérie prévoit d’organiser, avec la maison mère, une journée d’information sur son métier. Son engagement au sein de l’association des femmes chefs d’entreprises également connue sous le nom de SEVE (Savoir et vouloir entreprendre) la mène vers différentes régions du pays pour rechercher des femmes ayant la volonté de créer des entreprises.

L’idée est de dialoguer avec les femmes porteuses de projets et de trouver les moyens permettant de concrétiser leurs objectifs. Notons que l’association Seve bénéficie de l’appui de la Caisse nationale du chômage (CNAC) en ce qui concerne ces actions.

« Nous nous sommes rendus dernièrement dans la wilaya d’Annaba où nous avons rencontré 150 femmes souhaitant lancer leurs entreprises. Nous sommes ensuite partie à Oran et nous sommes attendues à Tizi-Ouzou où nous devons nous rendre dans quelques jours », raconte-t-elle.

Toutefois, Mme Ouali ne cache pas sa déception de voir encore très peu de femmes à la tête d’entreprises. « Nous avons du potentiel, nous avons des femmes qui ont de la volonté et du métier », martèle-t-elle visiblement impatiente de voir la situation changer. Au sein de son agence où dans l’association, Mme Ouali se bat pour faire changer les choses dans le bon sens.

En parlant de son travail, elle nous dira: « Nous ne faisons pas ce métier pour briller mais pour faire briller les autres ». Pourtant, ceux qui font briller les autres brillent autant...pour ceux qui savent voir.

2010-06-16

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