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LFC 2010 : Ce qui ne changera pas

La loi de finances complémentaire LFC 2010, à l’image de celle de 2009, semble être résolument patriotique. Les mesures qu’elle édicte sont censées limiter encore plus belle les importations. Le premier argentier du pays a en effet plaidé le maintient du fameux Credoc (crédit documentaire) qui restera le mode unique de financement des importations. Une mesure qui a, rappelons le, soulevé un vent de mécontentement, notamment de la part des chefs d'entreprise, qui ont jugé l’instauration du Credoc ou crédit documentaire un handicap pour les producteurs.

Toutefois, des assouplissements sont prévus dans la LFC 2010, dans le cadre du transfert libre de fonds, qui est fixé actuellement à hauteur de 150.000 dinars. Le nouveau texte de loi, tellement attendu, maintient donc le cap sur le patriotisme économique et ne prévoit pas de revenir sur les dispositions prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2009. Selon le ministre des fiances (Karim Djoudi) "cette loi consacre, notamment, la préférence nationale comme ça a été traduit par le nouveau code des marchés publics, et le développement de l'outil de production nationale en vue de pouvoir substituer l'économie des revenus pétroliers".

Par ailleurs, il a été indiqué dans un communiqué de presse que l'économie algérienne est trop dépendante des exportations de pétrole et que les investissements directs étrangers (IDE), contrairement à d'autres pays de la région, n'ont pas apporté le plus attendu en Algérie que ce soit en termes d'investissement, d'emploi ou de création de richesses. Toutefois, M. Djoudi a confirmé que le gouvernement n'avait pas l'intention d'abroger la règle des 51/49 devant régir l'IDE en Algérie. Il faut savoir, dans ce contexte, que plusieurs informations avaient circulé dernièrement sur la possibilité d'abroger certaines dispositions de la LFC 2009, notamment celle concernant l'obligation d'obtenir l'accord du Conseil National de l'Investissement (CNI) pour tout projet impliquant des étrangers et l'obligation de l'actionnaire étranger de s'associer avec un opérateur local pour tout projet d'investissement, selon la règle 51/49.

2010-07-27

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