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Le Forum des pays exportateurs du gaz à Oran
Le Forum des pays exportateurs du gaz à Oran : baisser la production ou cherche un prix juste !
Le Forum des pays exportateurs du gaz (FPEG), qui se réunit lundi (19/04/2010) à Oran, est décidé à faire face à la chute des prix du gaz, a déclaré dimanche le ministre russe de l'Energie Serguei Shmatko. "Nous allons discuter pour arriver à un prix juste du gaz. Les pays membres du forum sont décidés à faire face à la chute des prix du gaz", a déclaré à la presse à Oran M. Shmatko. Interrogé si la Russie préconisait une baisse de la production de gaz pour soutenir, M.Shmatko a répondu: "si on baisse la production les prix vont flamber ». Ces déclarations augurent une nouvelle ère difficile pour les producteurs. La crainte de ne plus pouvoir vendre le gaz à un prix relativement élevé suscite les inquiétudes des producteurs qui ne peuvent plus garantir un rendement satisfaisant de leurs investissements dans l’industrie gazière. Pour quoi cette baisse drastique des prix du GNL ?
Et pour quoi les avis des consommateurs des fournisseurs et clients sont divergents au point qu’il est difficile d’avoir un consensus autour de la question ?
Les fournisseurs et clients remettent aujourd’hui en question la nature des contrats de livraison à long terme. La durée devrait, selon eux, être nettement réduite (au maximum deux à quatre ans), et la partie ToP devrait correspondre aux besoins effectifs de l’acheteur, et non plus à une quantité de référence fixée à l’avance. Ils souhaitent, par ailleurs, voir disparaître les clauses de reconduction tacites des contrats. L’indexation du prix du gaz naturel sur le pétrole favorise le renchérissement des deux énergies et empêche l’apparition d’un marché libre du gaz, tel qu’il est souhaité par l’UE. Cette option est vivement critiquée par les pays producteurs du gaz. Les européens avancent des arguments suivants pour soutenir leur thèse : à mesure de la diminution des réserves pétrolières, le prix du pétrole continuera à augmenter normalement sans la complicité des Etats. Or, en ce qui concerne le gaz, les réserves sont nettement plus importantes et dureront bien plus longtemps.
Par le biais de l’indexation des prix, la perspective d’une pénurie prochaine du pétrole a donc pour effet de pousser le prix du gaz naturel à la hausse, même si ce dernier est encore suffisamment abondant.
Une proposition algérienne de diminution de l’offre en quête de consensus.
Le ministre russe, a précisé que les membres du FPEG allaient discuter la proposition algérienne d'une baisse de l'offre du gaz sur le marché international. Pour sa part, le ministre du Qatar de l'Energie Abdallah ben Hamad al-Attiya a indiqué que son pays était proche des positions de l'Algérie notamment sur la question du prix du gaz. "Le plus important pour nous est d'arriver à établir un prix idoine pour le gaz indexé au prix du pétrole", a-t-il précisé. Samedi, le ministre algérien de l'Energie Chakib Khelil a estimé qu'il appartiendrait à la réunion du FPEG de "prendre des décisions" pour tenter de réguler le marché. L'Algérie compte proposer une révision du volume de production pour relancer le marché gazier international et rendre les prix plus stables, selon M. Khelil.
Ces déclarations qui semblent plus des vœux que des constatations relèvent d’une crainte que les choses ne seront plus contrôlables.
Ces craintes trouvent son origine de la spécificité de l’industrie gazière. Contrairement au baril de brut en effet, le gaz est surtout transporté par tuyau (gazoduc) ou sous forme liquide (GNL) non par bateau, un mode de transport coûteux. Le prix du gaz diffère de pays en pays : les tuyaux ne sont pas les mêmes, les contrats d’approvisionnement entre clients et fournisseurs non plus. En Europe continentale par exemple, le gaz est fourni par les pays producteurs principalement sur la base de contrats à long terme (20, 30 ans) avec la clause « Take or Pay ». Avec ce système, les acheteurs s’engagent à acheter et payer une quantité minimum de gaz (par exemple 80% du volume total commandé), quels que soient leurs besoins. Ces contrats à long terme donnent aux producteurs de gaz et aux exploitants de gazoducs la garantie qu’ils pourront écouler une quantité de gaz minimale, fixée à l’avance
Mais l’Algérie n’a pas reçu de réponse officielle concernant l’étude qu’elle va présenter lundi au FPEG. Les membres du Forum attendent de voir le contenu de cette étude préparée par l’Algérie à la demande du FPEG et relative à des propositions sur l’adoption d’une stratégie permettant de rééquilibrer les prix du gaz dans les cours mondiaux avant de prendre toute décision.
Les propositions de Algérie seront peuvent être constructives pour réviser les prix du gaz à travers une stratégie axée principalement sur la réduction de la production.
Un prix juste pour le GNL pour quoi pas ?!
L’Algérie souhaite que le dixième Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), qui se réunit lundi (19/04/2010) à Oran à la faveur du GNL 16, décide au moins en principe d’une révision des prix du gaz sur les cours mondiaux. Le ministre algérien de l’énergie et des mines n’a pas caché son souhait de voir son entreprise aboutir à ce prix. “Nous voulons adopter un prix rentable qui arrange autant les consommateurs que les producteurs. Le maintien des prix actuels va compromettre les investissements dans le secteur gazier les prochaines années. Cela ne concerne pas uniquement l’Algérie”, a déclaré le ministre à Oran, à la veille de l’ouverture du FPEG qui regroupe onze pays.
La Russie n’ pas voulu apporter un soutien indéfectible à la position algérienne.
“Les pays membres du forum sont déterminés à faire face à la chute des prix du gaz", a déclaré Serguei Shmatko, ministre russe de l'Energie. Selon lui, la réunion d’Oran discutera de la meilleure manière de “trouver un prix juste” au gaz. Une façon de dire que « Le consensus sera difficile à trouver ». Toute fois, il n’a pas caché son constat, un peu alarmant, dans lequel il estime que les prix actuels ne sont pas équitables car ils limitent les investissements dans l’industrie du gaz. Cela favorise l’adoption d’une démarche qu’i l’a qualifié « d’adéquate ». cela s’explique par le fait que Moscou, contrairement à Alger, est hostile à toute réduction de la production du gaz.
Le prix unitaire du gaz est à 13 dollars le MBTU, soit un sixième des cours actuels du brut, alors qu’il s’agit d’une énergie propre. Elle a des avantages comparatifs considérables dans le développement des énergies renouvelables. Compte tenu de tout cela, il n’y a pas de raison que le prix du gaz soit maintenu à ce niveau. Un constat pieux qui attend une volonté pour l’affirmer sur le plan international.